Détail du Possibles hors-série, Le Goût de vivre, avril 2025

Le Goût de vivre
Détail du Possibles hors-série – avril 2025

couverture n° 23

Lire trois extraits

« L’enfance nourrit de l’appétence pour ce qui passe à sa portée. Devant l’appréhension de la jouissance, toute merveille révèle une menace, et réciproquement. C’est ce qui rend l’adolescence si tortueuse. La nécessité vitale impose d’étreindre le monde pour mieux le comprendre. Bientôt armé de certitudes, l’adulte enfourne la jouissance. Il en fait son aliment, enfer ou paradis des nuits et des jours, un nœud coulant où il croit trouver sa juste liberté. Si des certitudes s’effritent avec les années, d’autres les remplacent. Sur le déclin, une négligence calculée prend l’ascendant, pour mieux asseoir l’été indien de la vie. L’agonisant abandonne ses mues sans regret. Il n’en laisse aucune derrière lui. » [Extrait du premier chapitre, troisième paragraphe.]



Voir la quatrième de couverture

« Le jour voit les œuvres de la nuit, et il rit, sans voir que la nuit pleure devant les œuvres du jour. » [Fin de Vivre apprend à écrire, p. 88]


« Toute lecture, toute écriture plus encore conjoignent les deux regards. En boutique, mieux vaudrait être agréable. Mais un écrivain qui ne grince ni ne grogne n’est-il pas un charlatan ? Je cultive le doute, sans l’ériger en dogme. Quel bipède vivrait sans oxygène, sans eau ni nutriments ? L’affection est nécessaire, l’excision une horreur. Un mort peut-il féconder sa veuve ? Des attributs ne seraient rien ; le genre primerait le sexe ? Loin des fanatiques à confondre paix et soumission, si le dialogue enrichit qui aime les éclaircissements, une controverse exige de la jugeote. De ce que l’école enseigne, il faut conserver la méthode, dégraissée des idéologies, et toujours exiger la cohérence du discours. Si une conviction s’érige après qu’un faisceau de preuves l’éclaire, adoptons-la. En tout, il faut une barrière, en deçà de laquelle la société se défait. Taire ses convictions, c’est se mordre la langue. Tout falot finit cocu, le cul tourné. Si je déçois, jeune homme, jeune fille, jette mon livre. Un autre le ramassera, ou pas. Le cœur a ses fournaises, ses abattoirs, ses temps morts, ses glaciations. » [Extrait du premier chapitre, neuvième paragraphes.]


Descriptif du Hors-série, [ISBN 978-2-9580946-4-5], avril 2025 :

Format du volume Hors-série d’avril  : 145 x 210 mm
Papier de 115 gr à l’intérieur
Poids du volume : 340 gr. Port offert
160 pages. L’achat au numéro : 16€
[Possibles 29 rue de l’Hôpital 39600 Arbois
– courriel : foton@free.fr] ;
Règlement par chèque ou virement [Iban sur le bulletin ci-dessous].
Conditions pour les libraires : 37,75 % de remise et port offert ;
Soit pour un prix public de 16 € [exempt de TVA], un prix d’achat de 10 € ;
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Je suis en train de lire Le Goût de vivre. Je vous remercie pour ce livre si riche et si lucide. Très touchée par votre adresse aux jeunes : « Convertir l’attente en attention […] Puisses-tu vivre vrai , toi qui à ton tour découvres le monde. » Merci de nous ramener aux vraies valeurs, à ce cher Montaigne « qui a tout embrassé » ! Et quelle émotion pour moi de lire ces mots : « La littérature s’apparente à un tabernacle de l’expérience intime. » Un livre qui nous met face à une réalité désastreuse tout en nous rappelant les trésors que nous avons à découvrir, à redécouvrir sans cesse. Oui, le goût de vivre et le goût de lire se rejoignent ! Ce livre est un chant d’amour. — Enza Palamara, Le Livre des visages, 19 juillet 2025.

C’est parfois féroce, toujours inspiré et frappé au coin du bon sens. C’est un formidable état des lieux où s’égare l’âme de notre époque. C’est touchant, aussi, parce qu’on sent la tristesse qui prend l’ami Pierre Perrin à égrener les errances de la modernité, mais qu’on y sent poindre de temps à autre l’espoir que tout ne soit pas perdu. Le titre est magnifique. Le livre l’est aussi. Je vous invite à le lire. Comme souvent, au lieu de gloser, ce que je ne sais pas faire, voici les photos de la table des matières et deux pages qui vous donneront un aperçu de ce livre précieux par l’amour qui s’en dégage… pour l’humanité. — Sophie Bastide-Foltz, Le Livre des visages, 18 mai 2025 [+ Le Généreux]


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