Détail du Possibles n°  24 – Pour fêter Jean Pérol – juin 2022

Pour fêter Jean Pérol
Détail du Possibles n° 24 – juin 2022

Le sommaire n° 24 – juin 2022

couverture n° 23Poèmes extraits de L’Aube sera pour d’autres, inédit, 5
Un auteur mémorable, critiques, extraits, 11
André Siganos, Le Mystère Pérol, 23
Christian Cottet-Emard, Pérol le véhément, 33
Poème extrait de L’Aube sera pour d’autres, inédit, 40
Entretien avec Jean Pérol par Didier Pobel, 41
Roger-Yves Roche, Enfoncer le clou, 47
Hisashi Suématsu, Autour de la traduction, 55
Jean-François Mathé, Une poésie d’appel, 57
Richard Rognet, Trois visites à Jean Pérol, 64
Pierre Perrin, Oublié vivant, 69
Portrait par Paul Collomb, 1976, 78
Claire Boitel, Deux notes pour Jean Pérol, 79
Luc-Olivier d’Algange, « Vers la lumière du dehors » en Hommage à Jean Pérol, 83

Notes de lecture précédées de
Éloge de la qualité, par Pierre Perrin, 87 [la seconde partie de ce mini essai, Éloge de la poésie, en ligne]
Téric Boucebci, Mon corps-nuit attend l’aube, par Gérard Blua, 107
Jean Poncet, La Vie profonde, par Gérard Blua, 108
Emmanuelle Le Cam, Parcours d’ombre, par Jacqueline Saint-Jean, 110
René de Ceccatty, Le Soldat indien, par Pierre Perrin, 111
D. Bergougnoux, La Craquelure, par Pierre Perrin, 113
Claire Boitel, La nuit est toi, par Pierre Perrin, 115
Florilège, revue trimestrielle, par Pierre Perrin, 116
Gérard Blua / Valeriu Stancu, L’Écho est le reflet du regard, par Simona Modreanu, 117
Jacqueline Fischer, Œuvre poétique 1966-2020, par Alain Nouvel, 121
Paul Gadenne, Le long de la vie, carnets 1927-1937, par Pierre Perrin, 126
Alain Hoareau, Les Gens heureux, par Christine Lorent, 130
Mohamed Mbougar Sarr, La Plus Secrète Mémoire des hommes, par Alain Nouvel, 131
Frédéric Tison, Dialogues autour d’un prince ému, par Claire Boitel, 134
Colette Klein, C’est la terre qui marche sous mes pas, par Claire Boitel, 135
Alain Breton, Je serai l’assassin des asphodèles, par Claire Boitel, 136
Élia Jalonde, Prophétie pour celui qui pleure, par Claire Boitel, 137
Mentions de neuf ouvrages reçus par Pierre Perrin, 138


Descriptif du numéro :

Format du volume n° 24 de juin : 148 x 210 mm
Papier bouffant de 90 gr à l’intérieur
Poids du volume : 226 gr. Port offert
140 pages. L’achat au numéro : 16 €
[Possibles 29 rue de l’Hôpital 39600 Arbois
– courriel : foton@free.fr]


Conditions pour les libraires : 10 € le n° [au lieu de 16 *] et port offert

Pour vous abonner par la poste, voici le bulletin à envoyer.


Accès au n° 25 – septembre 2022 – Quinze nouvelles —>

Cinq échos :

« J’ai trop aimé le pur égaré dans les mots… »
Ce sont peut-être ces mots de lui qui disent le mieux, pourquoi Jean Pérol a tant écrit. Ce sont peut-être ces mots qui nous donnent envie d’en savoir plus encore.
Cet arpenteur en éveil des territoires des mondes. Les mondes géographiques et aussi les mondes intimes. Là où nos voix se font basses. Se font murmures : « La vie, pourquoi se démantèle-t-elle... »
J’ai rencontré Jean Pérol en avril 2018, venu à La Librairie Gallimard Paris, chez Anne Ghisoli pour la dédicace du livre de Pierre Perrin Le Modèle oublié [Laffont]. Jamais je n’avais pensé avoir la chance de rencontrer un jour Jean Pérol. Jamais je n’avais pensé que je le verrais penché vers Pierre Perrin dans cette pose amicale et affectueuse.
Jean Pérol… un immense poète mais aussi un grand voyageur. Il a dirigé l’institut français de Tokyo. Il a aussi vécu en Louisiane et en Afghanistan.
Il y a eu aussi ce temps presque mystique de l’écriture… une « illumination » : « L’amour humain, m’avait fait comprendre l’amour divin : aimer, aimer vraiment, c’est donner à l’autre sa liberté. Ce n’est pas l’enfermer, le contraindre à une seule vie... », Le soleil se couche à Nippori.
Jean Pérol a surtout écrit sur les rêves imprenables des hommes. Sur la solitude. Sur le temps. Sur l’amour. Et... sur l’oubli des hommes.
Et cet Hommage de Pierre Perrin à Jean Pérol dans Possibles de juin 2022 est très émouvant. Il y a lui, ses écrits. Il y a Pierre qui également « parle » de lui. Il y a d’autres poètes des amis de Jean Pérol qui lui parlent. Des journalistes aussi qui racontent l’homme. Son oeuvre.
Et Possibles devient ce lieu de confidences de ce qui a été et de ce qui est un peu oublié. Tout cet hommage est empreint d’une certaine nostalgie. Aucune tristesse. Mais juste cette nostalgie face à l’altérité de tant de choses.
Cette lucidité de Jean Pérol dans La Djouille : « Un homme est toujours seul face à la vie ». Et Pierre Perrin de conclure son hommage : « Seul, je ne sauverai pas Jean Pérol. Mais que nous le lisions, chacun à notre mesure, appelle un plaisir que le partage agrandit à jamais ». Et nous le lirons cher Pierre... — Jeanne Orient, Le Livre des visages, 20 juin 2022

Il y a Possibles la belle Revue (toujours en ligne mais) de nouveau en papier de Pierre Perrin
J’en recevais le numéro de Juin hier matin
Sous-titré Éloge de la qualité
Deux démarches différentes
Qui s’affirment l’une et l’autre dans leur spécificité
Mais la même qualité d’une promesse tenue. — Virginie Megglé, Le Livre des visages, 22 juin 2022

Possibles, revue trimestrielle de littérature : « Le train m’emporte vers toi, mais déjà tu n’es plus là… » !
Pierre Perrin a encore appuyé sa notoriété littéraire en France par le beau succès que lui a valu, ces dernières années, son roman édité chez Robert Laffont, Le modèle oublié, qu’il a brillamment écrit et organisé autour des amours de Gustave Courbet (1819-1877) et une partie sombre de la vie de ce peintre français du XIXe siècle. Un roman qui se distingue surtout par un inimitable style d’une grande sensibilité. Un style lumineux qui rappelle à chaque instant le poète qu’est d’abord Pierre Perrin, et qui a permis à ce livre remarquable de faire couler beaucoup d’encre et de bénéficier de plus de 150 comptes rendus, présentations et commentaires dans la presse et les revues françaises.
Mais Pierre Perrin n’est pas que romancier et poète, il est aussi un éminent critique littéraire contribuant régulièrement à une douzaine de revues et de périodiques, dont naguère Poésie/Vagabondage, La Nouvelle Revue française et La Bartavelle dont il a été le rédacteur en chef. Il dirige, aujourd’hui, avec brio l’importante revue trimestrielle de littérature Possibles qui a ressurgi, en mars dernier, dans sa précieuse et belle version-papier nous apportant, en ce mois de juin, son 24e numéro entièrement consacré à la célébration de l’œuvre de Jean Pérol (né en 1932), dont « La poésie est de haute tension. Une sorte de folie, un vertige fou et fort ; une merveilleuse énergie vitale et langagière en font la grande saveur » (André Miguel). Écoutons-le un peu dans ces alexandrins pénétrants publiés dans ce numéro placé sous le double signe de la fête et de l’hommage : « J’ai porté quelques mots aux frontières des jours/ sur l’horizon changeant que peut-il en rester/ La paix dans le cerveau voudrait fermer ses yeux/ Dormir dans la fraîcheur avant que tout s’exile// Sous les tuiles du toit le silence se fige/ Nul ne peut relancer sur le tapis les dés/ Au bas de ton tableau la signature approche/ Bonjour beau monde vaste d’où toi aussi tu glisses/ tu glisses».
Dans le numéro précédent (le 23e), on peut goûter avec plaisir les poèmes, en vers et en prose, de plusieurs autres poètes de la modernité et de la post-modernité françaises, dont entre autres Jacques Réda, Annie Salager, Vénus Khoury-Ghata, Richard Rognet, Jean-Yves Masson, Colette Fournier, Chloé Radiguet, etc. Beaucoup de poèmes qui meublent ce numéro se présentant comme une petite anthologie poétique, sont imprégnés de mort, mais en même temps d’une lumière étrange qui nous les fait lire comme s’ils chantaient paradoxalement la vie ! La vie qui naît, en syllabes enchantées, de la mort et inscrit nos disparus dans l’éternité !
On y lit avec un égal bonheur des extraits de la conférence de Pierre Perrin sur l’écriture « Risquer un pied dans l’éternité » : pourquoi écrire ? les mille raisons d’écrire, comment écrire ? etc. et de très nombreuses notes de lecture sur les livres des poètes, romanciers et essayistes publiés entre 2011 et 2022.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici quelques vers du poème de Chloé Radiguet, figurant dans ce numéro et s’intitulant « Mon ami, mon frère », dédié à Marcel et que ne connaît que la poète :
« Le train m’emporte vers toi,/Mais déjà tu n’es plus là. Ton corps, oui, encore./ Mais tes lèvres, le sourire les a désertées, par la douleur annihilé./ Dans ton regard, le doré des paillettes a passé, par la souffrance effacé./ Sur ton visage, l’expression de ta gentillesse a disparu,/Par une insondable tristesse remplacée/ Le train m’emporte loin de ce qui déjà n’est plus toi./ Les griffes qui me labourent le cœur, enfin forcent mes pleurs./ Mais qui regarde mes larmes ruisseler,/ Ne les voit pas de sang pourtant colorées» (p. 38). — Ridha Bourkhis, La Presse tunisienne, 25/06/2022

Le numéro 24 est consacré à Jean Pérol, poète et romancier, né en 1932, dont le premier ouvrage fut publié en 1953 chez Seghers. En 1961, il s’embarque pour le Japon où il effectuera de nombreux séjours, pendant lesquels il se rapproche de grands auteurs japonais. Il obtient le prix Max Jacob en 2004 pour son ouvrage À part et passager. “Possibles”n°24 s’ouvre sur un choix de six poèmes de Jean Pérol, extraits d’un recueil inédit – chacun formé d’alexandrins distribués en trois quatrains. On y trouve dans les pages suivantes de courts extraits de ses romans, suivis d’une dizaine d’études qui lui sont consacrées. Comme pour le précédent numéro, celui-ci se termine par de nombreuses notes de lecture, précédées d’un long et riche article de Pierre Perrin, intitulé “Éloge de la qualité”.
Cette belle revue n’est assurément pas faite pour ceux qui se complaisent à s’y lire eux-mêmes, mais pour tout passionné de poésie en quête de précieuses découvertes. – Gérard Mottet, Poésie Première n° 83, septembre 2022

Dans un « Éloge de la qualité » bienvenu avant les notes de lecture, P. P. traque les petits et les grands travers de la poésie actuelle, pointe l’indigence de la critique littéraire et de la réflexion. Passant en revue négligences, approximations et tics de langage, il rend justice à l’émotion, au mot juste, à la maîtrise de la langue et évoque sa démarche en littérature. À recommander aux auteurs et aux critiques qui n’ont pas acquis son expérience. — Marie-Josée Christien, Spered Gouez n° 28, 2022


Page précédente —  Imprimer cette page — Page suivante