Détail du Possibles n° 26, Alternances, décembre 2022

Alternances
Détail du Possibles n° 26 – décembre 2022

couverture n° 23



Catherine Dutigny, 5
Thierry Mathiasin, 11
Patricia Suescum, 24
Raymond Beyeler, 33
Jacqueline Fischer, 41
Gérard Mottet, 47
Nadine Grelet, 59
Jean-François Dubois, 61
Delphine Burnod, 73
Alain Nouvel, 87
Cécile A. Holdban, 95
Romain Richard, 101
M.-C. Guidon, 105
Gérard Blua, 113





Et

Douze notes de lecture
[précédées de] Yveline Vallée, Quatre écrivains et la cause des femmes, 119 ;

Nastassja Marin, Croire aux fauves, éd. Verticales, 2019, 160 pages, 14,50 € par Alain Nouvel, 121 ;
Alain Nouvel, Au nom du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest, éd. des lisières, 2016, 96 pages, 16 €, par Pierre Perrin, 123 ;
Claire Boitel, La Nuit est toi, éd. Fables fertiles, 2022, 15 €, par Anne-Catherine Blanc, 124 ;
Jean-François Mathé, Ainsi va, Rougerie, 80 pages, 13 €, par Pierre Perrin, 125 ;
Joëlle Pétillot, Tout autre chose que la nuit, éditions Fables Fertiles, 144 pages, 16,50 €, par Catherine Dutigny, 126 ;
Richard Millet, La Forteresse, autobiographie 1953-1973, Les Provinciales, 2022, 304 pages, 24 €, par Pierre Perrin, page 127 ;
Jean-Luc Coudray, Mister Tock, L’Amourier, 2010, 90 p. 11 €, par Alain Nouvel, 128 ;
Sabine Huynh, Elvis à la radio, Maurice nadeau, 2022, 304 pages, 22 €, par Pierre Perrin, 129 ;
Danièle Corre, Le fil et la trame suivi de Par quels secrets passages, éd. Aspect, 2020, 118 p., 17 €, par Claire Boitel, 131 ;
Alain Duault, Car la douceur de vivre est périssable, poèmes, Gallimard, 2022, 112 pages, 13,50 €, par Pierre Perrin, 132 ;
Philippe Colmant, Maison mère, Bleu d’encre, 64 pages, 12€ par Philippe Leuckx, 133 ;
Poésie/première n° 83, septbre 2022, 112 pages, 16 €, 134 ;


Descriptif du n° de décembre, à paraître :

Format du volume n° 26 de décembre : 130 x 200 mm
Papier de 115 gr à l’intérieur
Poids du volume : 240 gr. Port offert
136 pages. L’achat au numéro : 16€ [adresse ci-dessous]

Conditions pour les libraires : 33% de remise et port offert

Pour vous abonner par la poste, voici le bulletin à envoyer.




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Un premier écho :

Il est des revues, pour qui aime la belle et exigeante littérature, qu’il vaut mieux connaître. La revue Possibles est de celles-là. Dirigée par Pierre Perrin, ancien critique littéraire à la NRf (1999-2008) et auteur et poète, prix Kowalski 1996, elle propose des nouvelles, de la prose, des textes poétiques regroupés autour d’une thématique et des notes de lecture toutes plus pertinentes les unes que les autres. Possibles parce que, explique Pierre Perrin : « les écrivains ici réunis sont possibles, c’est-à-dire proposés. [Si le lecteur] juge que la qualité leur appartient, il lui reste à la faire sienne et à la partager. » Partager, nous le faisons donc.
Le numéro actuel se nomme Alternances : alternance avec la diversité des textes proposés, alternance à la littérature formatée et aseptisée trop souvent mise en avant dans les médias, alternance pour une littérature inspirée et éclectique dans ses thématiques. Il y a une cohérence dans ce nouveau numéro : celle du nécessaire, voire de l’indispensable, des quatorze textes proposés.
La part belle est faite à la poésie : poésie du temps qui passe et lyrisme des instants passés, de la nature et des sentiments chez Thierry Mathiasin, prose poétique de la mémoire vive chez Patricia Suescum, impromptus littéraires et versets extatiques sur une rose, un arbre, un poème chez Delphine Burnod, tranches de beauté sur une ruche bleue ou des rochers flottants chez Cécile A. Holdban, interrogations sur la poésie et la résignation littéraire avec le tribut au poète Jean Aron de Gérard Blua mais aussi les odes géographiques à Bâle, Paris, Strasbourg, Sofia, Baltimore de Raymond Beyeler et celle au Saint-Laurent de Nadine Grelet.
À ces poésies animées par le souffle créateur se joignent des proses et nouvelles visionnaires et réfléchies : le conte anti-colonialiste au héros désabusé et au style profond de Catherine Dutigny, celui sur une petite fille rejetée qui se réfugie dans le réconfort des clowns blancs et mélancoliques des cirques (ceux qui font rire en ayant l’air de pleurer) de Jacqueline Fischer, le texte géographique sur un village de Montarcher et la maison de la « tante Léonie » de Jean-François Dubois, celui sur un organiste et compositeur faisant un rêve, attiré par un chant venu de sa fenêtre, d’Alain Nouvel et les impromptus philosophiques de Romain Richard.
Une étude se glisse dans ces textes de création : celle aboutie et passionnante de Marie-Christine Guidon sur l’œuvre de la poétesse Marceline Desbordes-Valmore, poétesse romantique des Séparés et restauratrice, avant Verlaine, du vers de onze syllabes.
La somme de ces textes courts (de deux à une douzaine de pages) se lit dans une sorte d’extase tellement les sujets traités le sont de manière profonde et leur qualité stylistique est marquée. Voilà une lecture idéale pour les longues soirées d’hiver pour qui veut être accompagné de manière intelligente. On attend avec impatience les prochains numéros de Possibles, cette revue trimestrielle de littérature à suivre sur le long terme.

Olivier Stroh, Le Livre des visages, 24 décembre 2022


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