Détail du Possibles n° 29, Qu’est-ce que la poésie ? Parution lundi 4 septembre 2023

Qu’est-ce que la poésie ?
Détail du Possibles n° 29 – 4 septembre 2023

couverture n° 29Emmanuel Godo, Qu’est-ce que la poésie ?, 5
Gérard Mottet, Qu’est-ce qu’un poème ?, 15
Daniel Guénette, Penser la poésie, 29
Georges Guillain, Insoumission de la poésie, 39
Irène Dubœuf, Poésie l’amour la liberté, 45
Pierre Perrin, Une imposture ?, 53
Myriam LH, Une poésie du sous-développement, 64
Alain Nouvel, Un collier de poèmes, 71
Annie Salager, Réflexion et poèmes choisis, 78
Pierre Jamet, Le Sentiment de la nature, 89
Pascal Adam, Meschonnic contre Meschonnic, 100
Jean-François Mura, Choix de proses, 107
Janine Martin-Sacriste, Pen Bron 1964, 115



Notes de lecture
Richard Millet, Journal IV, 2003-2011, Les Provinciales, 608 pages, 32 €, par Pierre Perrin, p. 129
Philippe Mathy, Derrière les maisons, L’herbe qui tremble, 128 pages, 2023, 16 €, par Lucien Noullez, p. 130
Gérard Bocholier, Vers le visage, Le Silence qui roule, 2023, 108 pages, 15€, par Michel Lamart, p. 131
Maud Simonnot, L’Heure des oiseaux, les éditions de l’Observatoire, 2022, 160 pages, 17 €, par Pierre Perrin, p. 133
Michel Caudry, La Laure chantée par Pétrarque, éditions Wallâda, 2022, 244 pages, 18 €, par Alain Nouvel, p. 135
Parme Ceriset, Flambeaux de vie, Pierre Turcotte éditeur, 60 pages, 13,50 €, par Pierre Perrin, p. 136
Poésie/première, revue quadrimestrielle, sous-titrée ‘Poésie & littérature’, n° 85, mai 2023, 120 pages, 16 € [abonnement à trois numéros : 40 €], par Pierre Perrin, p. 137


Descriptif du n° 29 [septembre] :

Format du volume n° 29 de septembre : 130 x 200 mm
Photographie de couverture par Irmeli Jung, Paris
Papier de 115 gr à l’intérieur
Poids du volume : 234 gr. Port offert.
140 pages. L’achat au numéro : 16€
[Possibles 29 rue de l’Hôpital 39600 Arbois
– courriel : foton@free.fr]

Conditions pour les libraires : 37,75 % de remise et port offert


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« Merci, cher Pierre, pour ce nouveau Possibles que j’ai lu quasiment d’une traite. Quel travail, quelle énergie ! Je t’admire d’avoir conservé aussi intact le feu sacré qui te permet de composer avec une telle régularité d’aussi vivants sommaires, tout en sachant démêler avec brio le meilleur et « l’imposture ».  Bravo donc pour ton aptitude à accueillir tant de voix complices. L’introduction d’Emmanuel Godo est particulièrement brillante. Mais rien n’est faible dans ce numéro où j’ai eu, tu t’en doutes, le plaisir de découvrir quelques inédits de l’amie Annie Salager. J’aime également ce que tu dis, avec une sorte d’admiration sans complaisance, de Richard Millet dont j’apprécie beaucoup les livres et moins les saillies parfois nauséabondes. Quel personnage ! Je serai peut-être juste un peu moins sévère que toi – et a fortiori que lui – sur Le Clézio dont les premiers ouvrages me furent si chers que je lui pardonne beaucoup, y compris son relâchement d’aujourd’hui (auquel Chanson bretonne fait toutefois exception, me semble-t-il). » — Didier Pobel, courriel, 5 septembre 2023

« Merci à l’amabilissime Pierre Perrin de la perche (et non du piège) qu’il m’a tendue pour me permettre de régler sensiblement mes comptes avec le fatras narcissique poético-conceptuel de la confusion générale en m’invitant à écrire un texte pour sa revue Possibles dont j’ignorais tout (disponible depuis le 4 septembre dernier). Notre monde souffre d’une compulsion de massives ambitions artistiques indéterminées qui participent à l’affaissement du génie, tel est le propos que je développe. Joyeuse donc, de la belle confiance de Pierre, je note en particulier l’extrême respect consistant à ne strictement rien retoucher d’un texte qui pourrait l’être et je découvre – in fine – la qualité de cette revue qui en vaut largement le temps de lecture. On y trouve d’ailleurs, sous sa propre plume, une démystification pleine de panache du très haut “fonctionnaire des Lettres, tout de verre pilé” – charge croissante qui culmine au dernier paragraphe, bien que tempérée par l’acuité de l’analyse, laquelle prête inévitablement à la réflexion, même chez les plus exaltés thuriféraires de Mallarmé.
Je signale également un très bon texte de Pascal Adam sur Meschonnic, gentiment mais fermement acculé, j’y vois pour ma part le serpent de l’intransigeance critique qui se mord la queue, entre poètes toujours de ce monde qui rêvent de perdurer dans le ciel des élus, au détriment des autres. Et autres textes que je parcours et que vous découvrirez sans mon aide.
À la hauteur de la promesse, la parole est vraiment libre dans cette revue et ce n’est, pour une fois, pas un vain mot. » — Anna Soror, Le Livre des visages, 22 septembre 2023

« À propos de ton article sur Mallarmé dans le n°29 de Possibles, je tiens à te dire que tu ne risquais pas d’avoir, de ma part, une réaction hostile. J’ai depuis toujours considéré cette oeuvre comme une imposture, et sans le point d’interrogation de ton titre. Tout ce qui nourrit la vraie poésie est évacué des vers de Mallarmé : la vie, l’humain, la sensibilité, les émotions... Reste un verbiage précieux, artificiel, emberlificoté. Aux sept vrais poètes du XXe siècle que tu cites p. 62, j’ajouterais : Frénaud, Guillevic, Norge et Schehadé (même si pour aimer à égalité ces deux derniers il faut avoir appris à faire le grand écart). Si je suis d’accord avec toi concernant Mallarmé, par contre je le suis moins quand tu embarques dans le même navire (ou sur le même radeau) que lui, Ponge. Ce sont surtout les telqueliens qui lui ont causé préjudice en en faisant un adepte d’une poésie réduite à l’écriture. Ce qu’il n’est pas. Il y a, dans son approche des objets insignifiants, ordinaires, un regard chargé de sensibilité humaine, puis une formulation d’une simplicité savante (il a le souci et la politesse d’être lisible). Il est pour moi, dans sa manière originale, un vrai poète, même s’il n’est pas de ceux que j’ai besoin de lire. D’ailleurs, Alain Nouvel a raison de faire du “Cageot” un des exemples de bons poèmes. » — Jean-Francois Mathé, Courriel, 21 octobre 2023

« Ton article sur Mallarmé, Une imposture ?. Je suis entièrement d’accord avec toi, cette vénération qu’ont les ‘élites’ pour lui m’exaspère. Il a fait beaucoup de mal à la poésie (et encore plus ses suivistes) en la cantonnant à un langage qui n’a d’autre objet qu’elle-même. Je travaillais à la bibliothèque de l’université quand a eu lieu le je ne sais plus quel anniversaire de sa mort ou de sa naissance, et c’est fou le nombre de gloses que cela a provoqué chez les universitaires. Ce qui fait qu’on est coincé aujourd’hui entre ces tenants de l’analyse du langage (qui détiennent la vérité et les anthologies ; est paru en 2001 le Dictionnaire PUF – autorité universitaire – de La poésie de Baudelaire à nos jours, où la poésie de la Résistance est assassinée et où Michel Deguy occupe plus de pages que Baudelaire!), entre donc ces pseudo-linguistes et, pour les médias et ‘grand public’, Grand Corps malade qui est du sous-sous-Lamartine dans l’expression. » — Jean-Claude Martin, courriel, 24 janvier 2024.

« La revue Possibles, en son numéro de septembre, choisit de poser, avec la participation d’une dizaine d’auteurs, la question à laquelle il ne peut y avoir de réponse unique et définitive : « Qu’est-ce que la poésie ? » À toute époque, la poésie a toujours été vue comme libre invention, écart aux normes établies, si ce n’est entreprise subversive, tant sur le plan du langage que sur celui des visions du monde que proposent les poètes. Outre Pierre Perrin, les auteurs ici réunis pour livrer leurs points de vue sont Pascal Adam, Irène Dubœuf, Emmanuel Godo, Daniel Guénette, Georges Guillain, Myriam LH, Gérard Mottet, Alain Nouvel, Annie Salager. Trois autres auteurs complètent ce numéro fort agréable à lire, qui parvient à ébranler quelques certitudes trop vite admises. E. Godo, qui ouvre ce dossier, transforme judicieusement la question : « qu’est-ce que la poésie dans un monde qui tourne le dos au poétique ? ». G. Mottet propose, pour sa part, d’identifier quelques caractéristiques de ce genre de texte qu’on reconnaît aujourd’hui comme “poème”. D. Guénette constate que les définitions varient à l’infini et que le discours des poètes sur la poésie est lui-même poétique… G. Guillain, insistant sur le rôle du langage et des représentations qu’il génère, écrit : « Il faut à l’homme une poésie qui fasse corps avec la vie. Celle qui l’affecte en vrai de l’intérieur ». I. Dubœuf nous dit que la poésie « est liberté, par sa nature », qu’elle est « avant tout langage d’amour » et qu’elle ne peut jaillir que « dans la mystérieuse évidence d’une résonance intime ». P. Perrin, enfin, réprouvant certaines mouvances de la poésie contemporaine, rapporte dans son article intitulé « Une imposture ? » à quel point Valéry fut longtemps subjugué par Mallarmé, n’y discernant pas toute la mystification que le Maître, apparemment, se plaisait à entretenir. Ce numéro se termine par des notes de lecture bien documentées, dont la toute dernière est consacrée au numéro 85 de notre revue Poésie/ première, dédié au thème du langage poétique. » — Gérard Mottet, Poésie/première n° 87, janvier 2024


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